Ce lieu, également, est chargé d'histoire.

Sur le cadastre, on lit "La Pégerie".

Déformation probable de  "La Pêcherie". On ne peut que faire le lien avec l'étang voisin, du Moulin de Liffré, qui était encore extrêmement poissonneux, jusqu'en 1970,... 

Voyez la longère, qui vous fera penser aux maisons de pêcheurs de la côte bretonne.

Chaque famille du hameau possédait quelques vaches, mais une autre ressource insolite a marqué ce lieu, au XIX ème siècle.

 

En parcourant l'Inventaire Général du Patrimoine Communal d'une commune voisine, il apparaît l'usine métallurgique dite des Forges de La Vallée.

 

On y lit que : "

" Les forges de la Vallée sont autorisées le 2 juillet 1808 par décret impérial pour le compte d'Ambroise Gervais René Gougeon. Au début de son exploitation, l'établissement se compose d'un haut fourneau, construit en 1810, et d'un atelier pour la fabrication de la fonte moulée. Le haut fourneau est alimenté par les minières situées sur la lande de Neuville, commune de La Bouëxière (35) , sur les communes d'Ercé (35) et de Dourdain (35) ,..."

 

Liffré est donc oublié, et pourtant !

De nombreux Liffréens ont entendu parler, ou vu le site d'extraction de minerai de la "Cave du Minera", qu'ils situaient sur les Landes de Beaugé, et d'événements tragiques, qui marquèrent cette époque.

Ce n'est pas le seul lieu, sur notre commune, sur lequel on a extrait cette matière première.

Un document en fait foi.

Résumons : "Le 9 novembre 1819, une parcelle de terre, située à La Pagerie, commune de Liffré, est vendue à Jean Baptiste Gougeon, Directeur des Forges de La Vallée".

On y lit comment était mesurée la quantité extraite. Quarante-huit centimes et demi ou dix sous la pipe, cette dernière faisant quatre hectolitres et cinquante-six litres.

Qu'en reste-t-il ?

L'emplacement du site d'extraction ressemblait à un trou boueux, dangereux, qui a fini par être drainé, par l'agriculteur propriétaire, avec ténacité, pour y cultiver du maïs, qui ne manque pas d'eau.

 

Des pierres rouges, riches en oxyde de fer, il y en a un peu partout.

Et des résidus de la fonderie ont été répandus dans les cours et les chemins des environs. Lors de vos randonnées à pied, vous trouverez ces jolis cailloux bleus.